mardi 18 mars 2008

INTOLERANCE AU GLUTEN ET AU LAIT DE VACHE

« Depuis quelques temps déjà, soucieux de votre environnement et désireux de favoriser l’agriculture biologique, vous adoptez une alimentation dite saine, biologique même. Vous évitez de manger trop de produits animaux, trop de sucreries, de produits excitants comme le café, le thé, l’alcool etc…vous faites votre marché avec soin, bon pain complet, céréales choisies judicieusement, produits laitiers de la meilleure provenance et pourtant vos problèmes perdurent insidieusement : le nez qui coule sans arrêt, les angines à répétition, les problèmes digestifs avec alternance de constipation et de diarrhées, de colites et de douleurs vésiculaire, rhumatismes de toutes sortes, tendinites, lombalgies, arthrose, mastose chez les femmes, kystes, diabète sucré, prise de poids, allergies diverses, liste bien entendu non exhaustive.
Alors ?
La lecture du livre de nutrithérapie du Dr Jean Seignalet « l’alimentation médecine du 3ème millénaire » nous amène à comprendre et à découvrir d’intéressantes réponses.
Mais d’abord qu’est ce que le gluten : c’est un molécule protéinée que l’on trouve dans certaines céréales et particulièrement dans le blé, l’avoine, le seigle et l’orge et qui avec les manipulations industrielles encrasse notre organisme. Les travaux de ce grand immunologiste permettent d’affirmer qu’avec une alimentation exempte de cette molécule de nombreux problèmes de santé se trouvent améliorés voire en rémission complète.
Ces travaux démontrent qu’arrivé à l’âge adulte, la croissance terminée, l’être humain ne peut plus assimiler les produits lactés, la « lactase » ou enzyme digestive faite pour digérer le « lactose » disparaissant. Notre société consomme une quantité importante de produits lactés l’industrie laitière tirant des profits énormes des gammes très étendues proposées pour satisfaire nos goûts. Or d’après lui ces produits devenus poisons car inflammatoires engendrent de nombreuses perturbations dans notre organisme. Serions-nous tous intolérants au gluten et au produits lactés ? il y a de grandes chances !
C’est la catastrophe ! Que manger alors me direz-vous ? Allons-nous devoir supprimer le pain et le fromage : ces sacro- saints aliments bien français ? Eh bien oui ! oui ! et oui !
Comment allons être capables de créer d’autres formes de repas sans blé, ni les autres céréales qui contiennent du gluten , comment ne pas rajouter de crème ni de fromage pour faire ces délicieux gratins qui font notre gloire culinaire ?
Allons nous être suffisamment créatifs et savoir inventer une cuisine fraîche et savoureuse sans introduire dans nos plats ces ingrédients qui font partie de notre patrimoine culinaire ?
La vie devient un risque dans la cuisine quotidienne : vais-je tolérer de ne plus manger de pain ? Ou du moins le délicieux pain dont j’avais l’habitude ? Vais-je tolérer de ne plus terminer par « mon » petit morceau de fromage ou « mon » yaourt après le repas ? Et «mon » café au lait du matin par quoi vais-je devoir le remplacer ?
Que de remises en question ! Le riz, la quinoa, le sarrasin, les lentilles, les pois chiches, les châtaignes etc. sous toutes leurs formes diverses : farine, lait, le soja sous forme de tofu, crème pour la cuisine, yaourts, dessert, les purées d’oléagineux, seront autant d’alternatives à notre cuisine traditionnelle et vont nous obliger à découvrir d’autres goûts tout aussi délicieux et une autre manière de cuisiner.
Le plus merveilleux dans l’histoire c’est que peu de temps après le début de cette « aventure » on voit s’effacer ou s’atténuer nombre de petits maux : le nez coule beaucoup moins, la peau ne démange plus, les colites disparaissent, le poids diminue, les articulations deviennent moins douloureuses, la digestion est plus facile, les mastoses se dissolvent etc. La joie de vivre revient, la tolérance envers autrui se développe et l’on est tellement fière d’avoir pu transgresser cette tradition alimentaire transmise depuis des générations !
Combien parmi nous sont-ils tolérants vis-à-vis d’une démarche alimentaire différente et acceptent d’essayer autre chose même si parfois affligés d’une terrible maladie cela peut leur apporter du mieux être ? Cela revient aussi à tolérer les cuisines différentes relevant d’autres traditions : sachons que toute l’Asie consomme du soja et ne consomme pas de laitage, que l’Inde est pratiquement végétarienne, que le fromage ne figure pas au menus quotidien de nombreux pays.
Alors ? On essaie ? Vous m’en direz des nouvelles !

En attendant je vous livre une délicieuse recette de pain confectionnée avec des farines « surprises » :
100gr de farine de riz, 60gr de graines de quinoa, 1c.à s. de poudre levante, 1/2 c.à café de poudre de curcuma, 20cl d’eau, du sel.
Mélanger le quinoa, la farine de riz, la poudre levante, le curcuma et le sel en ajoutant l’eau. Huilez un moule à cake et versez la pâte qui est fluide. Enfournez à four 7 pendant 25 minutes. Démoulez chaud, le pain est jaune à cause du curcuma, laissez refroidir pour que le quinoa finisse de gonfler. A déguster avec une belle salade de crudités.
(Recette inspirée du livre de Valérie Cupillard : « desserts et pains sans gluten » ed. la Plage que je vous recommande).

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